Histoire

 

On connaît fort peu de choses sur les origines de Peyriat.

L’Antiquité

 

À l’époque Romaine, le site de Peyriat fait partie de la Province Lyonnaise. La voie romaine Lyon-Besançon via Ambérieu, Ambronay, Étables (Stabulis) et Izernore (Isarnodurum) traverse la commune du nord au sud par la combe de Nubly. Des labours ont mis à jour des fragments de poterie et des tuiles romaines. L’origine des puits de Vieillat, à proximité du passage de cette voie ne semble donc pas faire de doute.

 

Vers l’an 500 les Burgondes occupent tout l’actuel département de l’Ain et s’implantent sans doute à Peyriat. Des tombes en lave de cette époque sont découvertes tout près du village (en Buiset).

 

Colonnes Romaines

 

Niche église

 

Le Moyen Âge et la Seigneurie de Thoire

 

En 843, les Rois Francs se partagent le royaume, et Peyriat se trouve dans la partie de Lothaire et cesse donc de faire partie de la France proprement dite. Après l’avènement du second Royaume Bourguignon, c’est l’invasion des Hongres (937). De nombreux troubles et guerres locales entraînent la formation de seigneuries. C’est dans ce contexte qu’apparaissent dans l’Ain les  seigneuries de Baugé, Coligny, et Villars, ainsi que la Maison de Savoie. Peyriat dépend des seigneurs de Coligny.

Au 12ème siècle, Peyriat passe à la seigneurie de Thoire, vassale des comtes de Bourgogne.

Au 13ème siècle, Giriat possédait une église paroissiale sous le vocable de St Martin, à la collation de l’abbé de Saint Claude. Elle fut supprimée au 14ème et rattachée à Volognat.

C’est également au début du 14ème siècle, que l’église de Peyriat aurait été érigée à son emplacement actuel, peut-être sur les vestiges d’un bâtiment existant.

le 29 octobre 1402, Humbert VII, dernier Sire de Thoire, sans descendance, vend ses dernières possessions à Amédée VIII de Savoie. C’est la fin de la seigneurie de Thoire, Peyriat devient savoyard pour 2 siècles.

Le Duché de Savoie

 

En 1536, François 1er déclare la guerre au Duché de Savoie. La Bresse et le Bugey se rendent sans résistance, mais sont restitués à la Savoie par Henri II en 1559.

Vers la fin du 16ème siècle, les Ducs de Savoie permettent l’instauration de baronnies, comtés sur leur territoire. C’est ainsi qu’on voit apparaître les Baronnies de Mornay, d’Heyriat, de Bussy ou le Comté de Maillat. Peyriat se trouve alors englobé dans le Comté de Montréal, érigé en 1570, qui ne sera supprimé qu’à la Révolution Française.

Blason de Savoie

 

Le retour à la France

 

En 1601, c’est le Traité de Lyon. La Bresse, le Bugey et le Pays de Gex sont définitivement rattachés au Royaume de France.

En 1666 l’Intendant Bouchu consigne dans sa « déclaration des biens des communautés » les observations de ses commissaires sur le village et ses habitants.

 

 

 

La Révolution et l’Empire

 

Avant 1789, Peyriat était un village de la paroisse et de la seigneurie de Volognat (élection de Belley, subdélégation de Nantua, mandement de Montréal, justice du comté de Montréal). Le cahier des doléances des villages de Peyriat et de Giriat montre que leurs habitants vivent dans le plus grand dénuement. Peyriat devient paroisse  annexe de Volognat, mais elle est supprimée à la Révolution.

 

En 1790, on crée de « Département de Bresse » (qui deviendra celui de l’Ain), divisés en plusieurs cantons. Peyriat, mais aussi Volognat, Serrières, Challes, Étables, St Alban et Labalme sont regroupés au sein du canton de Leyssard.

 

Le 14 mars 1794, Albitte fait démolir le clocher de l’église de Peyriat. Les cloches seront cachées un temps puis fondues sur dénonciation.

 

1800 : Le Canton de Leyssard est supprimé, fusionné avec celui de Sonthonnax. Le tout forme le Canton de Mornay.

 

1806 : La commune compte 290 habitants ; ce record démographique ne sera plus jamais atteint.

 

1812 : Les limites territoriales entre Peyriat et ses 5 voisines sont consignées par écrit, en présence des maires concernés. Les communes d’Étables et de Volognat contestent les tracés et les territoires revendiqués par les habitants de Peyriat et de Giriat.

 

1815 : les Autrichiens incendient le village voisin de Maillat et traversent la commune.

 

1818 : Les limites communales sont définitivement fixées par ordonnance royale ; Volognat et Étables obtiennent toutes deux gain de cause. La commune de Peyriat est alors amputée d’une grande partie du bois de Nantessa (Nontesse) au profit de Volognat, et de la partie sud du Crêt du Rasolat (Roselet) au profit d’Étables.

Un plan cadastral est dressé.

 

1827 : Le chef-lieu de canton est transféré de Mornay à Izernore.

 

1846 : le 3 mai, la paroisse annexe de Peyriat est rétablie (cure à la présentation de l’archevêché de Lyon).

 

1865 : sur décision impériale, il est décidé de construire une nouvelle route reliant Pont de Préau (Cerdon) à Matafelon. Ce sera la future D11. Le nouveau tracé relie Ceignes à Peyriat par les Ronniers au sud, laissant Giriat à l’est, et rejoint Volognat en suivant un itinéraire plus direct, a l’ouest du chemin existant. Des maisons doivent être détruites à Peyriat et à Volognat.

 

En 1867, le Baron Achille Raverat, écrit dans son ouvrage " Les Vallées du Bugey " :

 

« Voisin de Vologniat, le village de Peyriat est l’un des plus misérables du canton, soit par rapport à ses maisons de chaume et à son église sans clocher, soit à raison de ses ruelles où il serait pénible de s’engager, soit enfin à cause de son territoire en partie stérile. Il n’y existe aucune industrie ; aussi à l’approche de l’hiver, la plupart des hommes se hâtent de s’éloigner du lieu de leur naissance afin de pourvoir à leurs besoins en des pays moins déshérités. »

 

C’est cette même année qu’est érigé l’actuel clocher de l’église.

 

 

 

La 3ème République  et les deux guerres

 

1879 : Le hameau de Ceignes devient commune au détriment d’Étables.

 

1914-1918 : La Grande Guerre n’épargne pas Peyriat. Quatre hommes de la Commune sont tués au combat. Un Monument aux Morts est érigé en 1926.

1931 : restauration de l’église.

 

1939 : début de la Seconde Guerre Mondiale. Peyriat reste en zone libre.

 

Village_1917

1942 (novembre) : L’Allemagne envahit la zone « libre ». C’est le début de l’occupation. La Commune ne sera libérée qu’en 1945.

 

 

 

De l’après-guerre à nos jours

 

1949 : Marqués par les événemenst tragiques de la 2nde guerre mondiale à Peyriat et dans les environs, les habitants décident d’ériger une statue de la Vierge au Bezou

 

1962 : Le réservoir du Bezou et le système de pompage de l’eau depuis Volognat permettent aux habitants de Peyriat de ne plus manquer d’eau courante.

 

1969 : 2ème restauration de l’église.

 

1972 : Fermeture définitive de l’école communale pour manque d’effectif. La commune, qui n’a jamais été aussi peu peuplée, envoie ses quelques enfants à scolariser à l’école de sa voisine, Volognat.

 

1973 : La commune de Volognat fusionne avec celle de Mornay. C’est désormais une nouvelle commune, Nurieux-Volognat, qui borde Peyriat au nord.

 

1974 : Trois nouvelles maisons sont construites au sud du village, dans les prés des Ronniers. C’est le début de la repopulation de la commune. On ne compte que 85 Peyriatis. La courbe de la population ne va alors cesser de grimper.

 

1977 : L’éclairage public est installé dans les rues de Peyriat et de Giriat.

 

1994 : Peyriat devient membre fondateur, avec les 9 autres communes du canton, de la Communauté de Communes des Monts Berthiand

 

 

 

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