DÉCLATIONS DES BIENS DES COMMUNAUTÉS

Intendant Bouchu  -1666-

 

 

Ce village se nomme Peyriat qui est une annexe de la paroisse de Vologniat où il y a un hameau appelé Geyriat composé de cinq maisons dont l'une est en fief appartenant à Damoiselle Béatrix de Moyriat, Veuve du Sieur de Royères. Il n'y a aucune métairie que celle de ladite Damoiselle de Moyriat.

 

[Il dépend] De l'Archevêché de Lyon - Du Baillage de Belley - Du grenier à sel de Nantua - De la Recepte de Belley

 

Le Seigneur comte de Montréal est haut justicier dudit village dont les héritiers sont les marquis de Sulin, de Coudré et le Baron D'Aché Savoyan et Comtois de nation dont les facultés, mœurs et emplois sont inconnus aux habitants de Peyriat.

 

Relève du Comté de Montréal. Ils sont de la justice dudit comté. Simple seigneurie.

 

Les villages de Peyriat et de Giriat n'ont aucuns revenus patrimoniaux ni autres. Leur situation est au dessus d'une montagne. L'étendu de leur finage est d'environ une demi lieue. Il n'y a aucun commerce ni ne s'y en peut faire. Il n'y a ni rivière ni pont ni passage.

 

C'est un pays de montagnes, fort aride où il croît seigle, avoine mêlée avec de l'orge et peu de froment. Il n'y a point de vigne. Il y a quelque prés dont la charrée peut valoir 20 livres. Le journal de terre vaut communément dix livres.

 

Il y a environ audit Peyriat et Giriat 30 habitants chefs de familles. Ils sont réputés médiocrement commodes.

 

Lesdits lieux sont imposés en la taille à 240 livres. il ne se fait d'imposition que pour deniers royaux.

 

Il n'y a ni péages ni octroi; Les charges ordinaires sont les tailles et gros servis imposés sur leur fonds qui sont presque tous de condition taillable.

 

Lesdites communautés n'ont aucune dette.

 

Ils ont 40 journaux de communaux qui ne sont que de mauvaises broussailles et rocher dans un penchant de montagne. Il n'y a aucun communaux d'usurpés ni d'aliénés.

 

La cure de Peyriat et celle de Vollogniat ne sont qu'un même bénéfice. L'Archevêque de Lyon est collateur. Le curé s'acquitte de son devoir.

 

Les dîmes desdits villages appartiennent, savoir : celle de Giriat à l'aumônier du Prieuré de Nantua qui se paie de 20 la 21° et s'amodie annuellement douze mesures de froment et douze mesures d'orge. Celle de Peyriat se partage par tiers dont l'un appartient au seigneur de Maillat et l'autre au seigneur de Morney et l'autre au curé et s'amodie par communes années 180 mesures de gros blés et le double d'avoine. Elle se paie audit Peyriat du froment, seigle, fève et avoine de 10 la 11° et de l'orge de 11 la 12°.

 

Il n'y a aucun bénéfice.

 

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